Journée contre la Torture: les défenseurs des droits dénoncent
La Tunisie célèbre aujourd’hui, dimanche 08 mai 2016, la Journée Nationale de la Lutte Contre la Torture. Les Organisations des droits de l’Homme marquent la célébration en haussant le ton des avertissements.
En effets, celles-ci mettent en garde contre la persistance de l’utilisation de la torture aux centres de détention et de correction. Les défenseurs des droits de l’Homme dénoncent aussi l’impunité de l’utilisation de la torture.
L'Association Tunisienne de la Lutte Contre la Torture dénoncent les pratiques policières
L’Association Tunisienne de la Lutte Contre la Torture dit avoir reçu 250 dossiers de torture en 2015. Elle ajoute que les autorités ne reconnaîssent pas ces cas tout en l’inscrivant sous l’enseigne d’un "simple mauvais traitement". L’Association ajoute, dans son rapport, que comparativement avec les autres secteurs, ce sont les agents de la Police qui font le plus usage de torture. Le rapport note que les gouvernorats de Tunis, de Zaghouan et de Bizerte enregistrent les taux les plus élevés en termes de violation.
La LTDH: les conditions dans les prisons en Tunisie sont inhumaines
De son côté, la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l’Homme exprime que les prisons en Tunisie sont des institutions de détention qui sont loin de tout concept de correctionet. La LTDH estime que les prisons tunisiennes ne sont pas correctionnelles tant l’être humain y est humilié et dégradé.
La LTDH a ajouté que l’état de l’infrastructure dans les prisons est précaire. Il s’agit, selon la LTDH de constructions vieilles dont la majorité est sous forme d’un champ agricole ou une construction administrative qui a été bâti depuis la période de la colonisation.
Moncef marzouki rejoint le rang des révoltés
Dans ce même contexte, l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, appelle via sa page officielle Facebook, le président de la République Béji Caïed Essebsi, le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, ainsi que les hauts cadres de l’institution sécuritaire à assumer leur responsabilité concernant les dossiers de torture.